Une cabine téléphonique. Coincés dedans, trois interprètes ont une directive claire à suivre: ne pas se manger le bout du nez. Sur base de ce postulat, ils sont libres d’improviser ce que bon leur semble pour autant, donc, qu’ils respectent le défi de se supporter… et de supporter la chaleur des autres.
Au cours de l’heure assignée à cette performance, le trio est soumis à un environnement sonore composé par un quatrième acteur situé à proximité, le DJ. Simultanément ou en alternance à ses mixes, les performeurs créent leur propre univers sonore via un micro-cravate (lavaliera en roumain) installé dans la cabine. Ce dispositif caché amplifie tous les bruits: respiration, frottement des mains et des semelles sur la vitre, gestes, mouvements, voix...
Pendant une heure, ils entrent dans un délire limité à 3 mètres cube: ils se portent l’un l’autre, se poussent, s’entremêlent, se décoiffent, se retroussent les chaussettes, la jupe et le pantalon, se découvrent, se recoiffent, se palpent, se pincent, s’embêtent, s’écrasent, se surmontent, se chevauchent, s’en prennent l’un à l’autre, s’énervent, sursautent, gémissent, se calment, chantonnent, se collent à la vitre ou frappent dessus, s’embrassent, se supportent…
Tout ce remue-ménage dégage de la chaleur, qui crée de la buée, qui se condense et ruisselle. Et le public, malheureusement statique (assis), observe comment l’on peut survivre à cette drôle d’expérimentation pas très humaine. Et pourtant reconnaissable si l'on pense à une télécabine ou un ascenseur bloqué par une panne de courant.
Etonnamment, durant toute la durée du spectacle, on s'attend à une issue violente. Comment est-il possible de rester si longtemps enfermés avec d’autres personnes sans en venir au mot ou aux mains? Là, réside sans doute l’exploit de Lavaliera...: ne pas tomber dans le prévisible, nous obliger à regarder (assis que nous sommes) des individus obligés de vivre ensemble (à notre image), coincés dans leur propre existence, transparents.
Enfin, si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, l’idée de la cabine sous écoute mais sans téléphone illustre parfaitement notre société où le téléphone est devenu, plus qu’un outil de communication, un bon outil de localisation...
Au cours de l’heure assignée à cette performance, le trio est soumis à un environnement sonore composé par un quatrième acteur situé à proximité, le DJ. Simultanément ou en alternance à ses mixes, les performeurs créent leur propre univers sonore via un micro-cravate (lavaliera en roumain) installé dans la cabine. Ce dispositif caché amplifie tous les bruits: respiration, frottement des mains et des semelles sur la vitre, gestes, mouvements, voix...
Pendant une heure, ils entrent dans un délire limité à 3 mètres cube: ils se portent l’un l’autre, se poussent, s’entremêlent, se décoiffent, se retroussent les chaussettes, la jupe et le pantalon, se découvrent, se recoiffent, se palpent, se pincent, s’embêtent, s’écrasent, se surmontent, se chevauchent, s’en prennent l’un à l’autre, s’énervent, sursautent, gémissent, se calment, chantonnent, se collent à la vitre ou frappent dessus, s’embrassent, se supportent…
Tout ce remue-ménage dégage de la chaleur, qui crée de la buée, qui se condense et ruisselle. Et le public, malheureusement statique (assis), observe comment l’on peut survivre à cette drôle d’expérimentation pas très humaine. Et pourtant reconnaissable si l'on pense à une télécabine ou un ascenseur bloqué par une panne de courant.
Etonnamment, durant toute la durée du spectacle, on s'attend à une issue violente. Comment est-il possible de rester si longtemps enfermés avec d’autres personnes sans en venir au mot ou aux mains? Là, réside sans doute l’exploit de Lavaliera...: ne pas tomber dans le prévisible, nous obliger à regarder (assis que nous sommes) des individus obligés de vivre ensemble (à notre image), coincés dans leur propre existence, transparents.
Enfin, si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, l’idée de la cabine sous écoute mais sans téléphone illustre parfaitement notre société où le téléphone est devenu, plus qu’un outil de communication, un bon outil de localisation...
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