Il y a un côté cruel dans cette vidéo montrant le dur labeur de femmes africaines. La cruauté de nous mettre face à une réalité qui nous échappe et de la mettre en scène de manière à ce qu’elle plaise à notre œil. Un cœur froid n’y verrait que de belles couleurs, l’ocre rouge de la terre, la tenue orange assortie de la femme, sa peau noire, sa coiffe bleue sur un fonds de ciel changeant. Un cœur tendre y verrait, le quotidien cruel d’une femme livrée à son sort, celui de récolter des cailloux...
La cruauté ressort aussi du fait de ne rien savoir d’elle. Un peu comme voir des images d’une guerre sans recevoir d’explications. Nous assistons, spectateurs de la souffrance, à une vie qui s’éloigne de nous, à un Vanishing point. La diffusion de trois angles de vue différents et simultanés, disposés en triptyque, accentue encore le sentiment d’impuissance.
La cruauté ressort aussi du fait de ne rien savoir d’elle. Un peu comme voir des images d’une guerre sans recevoir d’explications. Nous assistons, spectateurs de la souffrance, à une vie qui s’éloigne de nous, à un Vanishing point. La diffusion de trois angles de vue différents et simultanés, disposés en triptyque, accentue encore le sentiment d’impuissance.
C’est seulement en lisant le texte de présentation de cette installation vidéo de Frédérique Lagny que l’on apprend qu’il s’agit en fait de deux femmes, Bibata Sini et Salamata Ilboudo, vivant dans un village reculé du Burkina Faso, obligées l’une et l’autre de vendre des cailloux et d’espérer en tirer un peu de quoi nourrir leur famille. Un témoignage sans détour.