Humus vertebra ressemble à s’y méprendre à un conte de fée où les épouvantails évoluent tant pour le plaisir des petits que pour celui des grands. Chacun regarde avec plaisir cette plongée immédiate dans le monde de l’absurde et s’y sent presque chez lui. D’un souvenir de rêve à un souvenir d’enfant.
Univers de cirque. La piste dessinée à même le sol en est le premier témoin. Terre d’accueil pour trois artistes qui avancent, comme ils le peuvent, dans un croisement triangulaire où chacun trouve sa place sans exception. Des pas de danse que l’on aurait, de prime abord, dédié à un couple de danseurs et qui, ici, prennent une valeur d’exception tant le trio semble juste et construit.
Univers de cirque. La piste dessinée à même le sol en est le premier témoin. Terre d’accueil pour trois artistes qui avancent, comme ils le peuvent, dans un croisement triangulaire où chacun trouve sa place sans exception. Des pas de danse que l’on aurait, de prime abord, dédié à un couple de danseurs et qui, ici, prennent une valeur d’exception tant le trio semble juste et construit.
Des corps parfaitement souples et malléables qui s’enchevêtrent, devenant pantins animés après s’être probablement tus trop longtemps dans leur condition antérieure d’épouvantails. Ils roulent, ils glissent, ils apprennent à voler tels des oiseaux. Ils s’amusent, se balancent, s’installent. Ils s’attachent, prennent de leur indépendance, combattent leurs incertitudes et leur questionnement. Ils dansent, s’imbriquent dans le corps de l’autre et ses interstices, se déforment tant qu’ils le peuvent.
Des équilibristes, des contorsionnistes, des clowns, des êtres tragiques et hors normes. Un peu de tout cela à la fois. Pour créer toutes les combinaisons possibles avec un matériel basique que sont trois grandes boîtes. Trois caisses aux fonctions multiples: balancelle, bateau, wagon de train, cercueil, building aussi, peut-être. Souvenir d’enfant s’amusant avec le carton qui emballait son cadeau d’anniversaire plutôt qu’avec le cadeau lui-même. Trois êtres perdus qui reprennent contact avec ce qu’ils peuvent de l’existence, une fois dotés du pouvoir du mouvement. Dextérité d’aménagements plus loufoques les uns que les autres. Trois boîtes pour une multitude de solutions, pour un équilibre sans bavure. Bien que le risque du déséquilibre effraie, ils virevoltent avec force, violence parfois, délicatesse et tendresse. Des croquemitaines qui donnent un sens à leur raison d’être. Une petite émotion malgré une légèreté apparente de l’histoire, laquelle se rattrape largement avec une trame chorégraphique recherchée et percutante, soutenue par des imbrications harmonieuses de corps.
Surgissent, par instants, des défilés d’images, par petits éclairs quand vient la lune la nuit. De ces films courts, entre réalité et fiction, entre hallucinations et vertiges. Univers animal où l’on s’amuse à reconnaître un chien, un homme, un singe, un bélier ou un bouc. Lesquels se transforment perpétuellement pour semer le trouble.
Puis, une petite musique. Non permanente. Qui part et revient. Sans trop encombrer. Juste ce qu’il faut d’incursions. Des percussions créées par les danseurs eux-mêmes, des petites musiques de jouets d’enfants pour rythmer des cabrioles, des culbutes, des cumulets au sol, d’un corps à l’autre, les trois combinés.
Plus que de la danse à proprement parler, Humus vertebra se perçoit comme une pièce de théâtre muet ou comme une performance de cirque. Trilogie artistique sympathique, jolie, divertissante, légère et drôle tout autant qu’émouvante qui ne manquera pas de laisser un petit souvenir dans les jours du futur proche.
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