«Pays de Charleroi, c’est toi que je préfère. Le plus coin de terre, à mes yeux, oui, c’est…»
Une cour de récréation où tout le monde joue. Des plus petits aux plus grands. Chacun performe et montre tant aux autres qu’à lui-même qu’il sait danser alors qu’il pensait, jusqu’alors, ne pas en être capable.
Dans Danses du quotidien, on se croirait presque dans une ambiance de corde à sauter, de marelle, de bac à sable, mais également d’usine et même de dancing. À un autre instant, les danseurs traversent l’espace tels des lucioles que l’on voit poindre dans la nuit... Pure diversité. Esprit ludique et enjoué.
«Dessine-moi ta ville», aurait pu demander, en prémices, Flavia Ribeiro Wanderley à ses citoyens-dansants qui ont répondu présents par leur engouement, leur détermination et leur quasi professionnalisme.
Aboutissement d’un travail long de plus de six mois, Danses du quotidien ressemble à une déambulation dans le paysage urbain de Charleroi. Marquage sur le sol d’une ville bordée de son ring, traversée par son fleuve, bercée par ses coins de verdure. Déambulation, aussi, dans le temps d’une journée à une autre. Celle d’un enfant qui va à l’école, celle d’un adulte qui part travailler. Entre coups de fil d’employés et sautillements de mômes, on joue. À devenir grand. À devenir petit. À devenir danseur. Et c’est plutôt réussi. La ronde humaine donne envie de danser, d’aimer la ville, de bouger et de virevolter d’un cube à un autre. Spontanéité travaillée dans un esprit joueur.
De ce fourmillement intérieur qui chatouille et touche, de cette heure qui tourne sur l’horloge plus vite qu’une paire de mains bien rodée, naît la joie d’exister en bougeant. «Il est temps!», disent les aiguilles. «Il est temps de danser!». Et c’est ce qu’ils font avec brio.
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