Douleurs, rébellion, colère, tristesse... Ca le bouffe, là, à l’intérieur… Il souffre, s’exprime. Il est submergé. La folie l’atteint... Ferenc Fehér fait naître en nous la peur, la peur d’être envahi par une maladie, celle qui le pousse à devenir si fragile et si dur à la fois. Le trop-plein.
Comme un évadé d’hôpital psychiatrique, un fou que la vie a détruit. La vie? La société, le monde et ce que l’on en fait... Un malade par un manque de liberté et de compréhension. On reste là, assis, à le regarder se tordre de douleurs. Compassion doublée d'inquiétude. Comme face à un danger, nous sommes immobilisés. Impossible de se remettre de ce que l’on voit, de ce que l’on entend… Ces mouvements sont douloureux. Il inspire, vide son corps, ses côtes ressortent de son thorax, il va exploser. Il suffoque et hurle! Comme s'il voulait évacuer, expulser tout ce mal-être qui le détruit à petit feu. Pris par des crises, Ferec Fehér tremble, tombe, comme épileptique, et se laisse aller au meurtre de son propre corps, de sa propre raison. Insolent, il est pris par l’envie de jouer avec cette maladie.
Le cœur bondit dans la poitrine, on est agacé, totalement mal à l’aise face à cette situation. on est nargué, aussi, par ce personnage qui se met littéralement à nu, sans pudeur. Un homme qui clame sa révolution contre les normes de la société, qui nous contraint à perdre une part de nous-même. Danse syncopée proche de la transe. Impossible de détacher nos yeux de ce corps à l'énergie angoissante. Gestes à la fois lyrique et brutal. On lit en lui comme dans un livre ouvert, aux pages déchirées...
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