Johanne Leighton nous propose un spectacle empli de fantasie dont la structure élaborée est composée de deux partitions de base. L'une sonore est un texte du célèbre compositeur John Cage, lu par la chorégraphe Odile Dubocq. L'autre est la partition chorégraphique interpretée par quatre danseurs. L'une complète l'autre, sans illustration mais dans un subtil entrelacs qui crée un language spécifique.
Quiproquos, jeux de sens, antinomies entre le texte et l'image: le décalage tissé est pertinent et nous surprend souvent. L'atemporalité des costumes vient accentuer cette marge avec beaucoup d'humour.
De temps à autre, une légère «irritation» vient contrer le plaisir du spectateur; celle de devoir choisir entre porter son regard sur le travail des danseurs ou tendre l'oreille sur celui d'Odile Dubocq. Or cette irritation est belle et bien une composante du texte initial. Elle est présente en filigramme par le simple de fait de choisir d'évoquer pleinement la question du silence et du vide. A l'ensemble alors de s'emplir davantage encore de fraîcheur et d'intelligence.
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